Activités

Stockhorn - Gantrisch

Du Stockhorn au Gurnigel ou du Simmental au Schwarzenburgerland

 

Les trajets en train sont-ils fastidieux ou longuets ? Que nenni ! Pour les mardistes, de Montreux à Erlenbach i.S, c'est l'occasion d'échanger des idées, de se remémorer des courses ou de refaire le monde. Déjà nous sommes arrivés à Erlenbach. En traversant le village, on admire quelques belles demeures bernoises. Le téléphérique se trouve à l'entrée du village. Cabine moderne sur le premier tronçon qui nous mène à Chindi (prononcez : RRRindi !). Le Stockhorn n'est pas loin, pour certaines, inutile de se fatiguer, on continue avec l'autre cabine, pour deux autres courageuses, les 600 m sont un bon entraînement.

A la station supérieure, il suffit de grimper une vingtaine de mètres pour se trouver au sommet. La vue est magnifique, plongeante sur Thoune et son lac, panoramique sur la rangée des bernoises, cimes pour lesquelles chacun s'essaie à mettre un nom. De l'autre côté, nous pouvons suivre le sentier du lendemain en direction du Gantrisch et au loin, …très loin notre but le « Berghaus » du Gurnigel. Mais les nuages montent, un vent frais nous incite à descendre sur la terrasse du téléphérique pour y pique-niquer. Et là, oh surprise! 4 joueurs de cor des alpes nous régalent d'un concert.

Bientôt nos deux marcheuses nous rejoignent, mais elles ne verront rien de la vue, les nuages enveloppent le sommet et lâchent deux ou trois gouttes. Il ne reste donc qu'à descendre vers Oberstockenalp, où nous sommes attendus pour la nuit. Ce n'est pas une cabane, mais un alpage qui offre gîte et repas. Le dortoir sous le toit est vaste et se situe juste au-dessus de l'étable. La nuit les vaches sont dehors, mais on nous recommande de bien fermer la porte menant aux sanitaires, des effluves des bovins traversant les jointures du plancher !

Quelques mardistes ont déjà repéré un joli lac à un quart d'heure de l'alpage. Après avoir déposé quelques affaires dans le dortoir, elles se dépêchent de le rejoindre et… d'y plonger. 20 degrés, ce n'est pas mal pour un lac de montagne. La présence de vaches aux alentours ne gâche pas leur plaisir, d'autant plus que l'eau est plutôt claire !

Puis c'est le retour à l'alpage où un apéro revigorant nous est servi, avec des rebibes de l'alpage. Le repas qui suit est traditionnel pour la montagne, Bratwurst et Rösti, et il est de plus excellent. Comme l'alpage n'a que des panneaux solaires pour produire de l'électricité, celle-ci est limitée et nous oblige à aller nous coucher à la tombée de la nuit.

Le lendemain, le ciel est nuageux, mais l'espoir est là, car la météo annonce du soleil pour la journée. Après un copieux petit déjeuner, avec bircher-müseli, nous quittons cet alpage bien accueillant, non sans avoir salué les bêtes de l'alpage, dont les cochons heureux et joyeux, qui le seront moins à la fin de cet automne. Un dernier coup d 'œil au lac du soir précédent et nous passons de l'autre côté du Stockhorn, changeant ainsi de vallée. Celle-ci, assez profonde est axée vers le haut Simmental, ce qui nous permet d'apercevoir au fond les Gastlosen, le Vanil Noir, la Gumfluh et le Niederhorn. Notre sentier monte, descend, passe par d'autres alpages, la pente est parfois abrupte et nous y croisons chèvres et moutons. Après quelques pauses-boisons et pauses-photos, nous atteignons au pied du Gantrisch le « Leiterli », petit col qui va nous faire passer dans le pays de Schwarzenburg. Le vent s'est levé et chasse les nuages, mais le groupe préfère descendre un peu plus bas pour y pique-niquer. Alors que le matin, du côté du Stockhorn nous n'avions guère vu de monde, la possibilité de venir au Gurnigel et de laisser sa voiture à Wasserscheide, incite des familles à faire le tour du Gantrisch.

A la fin du sentier, un alpage faisant aussi buvette nous retient. La fermière nous donne de multiples explications sur ses vaches, en partie schwytzoises, mais qui ont un dos et des flancs blancs, donnant l'impression qu'une couverture blanche a été jetée sur leur dos. Après s'être rafraîchi, le groupe continue d'abord sur une route pierreuse d'alpage, puis sur le béton de la piste militaire. A Wasserscheide, plutôt que de suivre la route principale et d'être assommé par le bruit des motos, nous prenons un sentier parallèle ombragé qui nous mène à notre but. Hélas, l'auberge est fermée et la porte scellée sur ordre judiciaire. Mais heureusement, la terrasse dispose de quelques chaises, sièges bienvenus en attendant le bus qui va nous mener à Thurnen. Ce bus s'arrête à Riggisberg pour une vingtaine de minutes, temps suffisant aux mardistes pour se déchausser et faire tremper leurs pieds dans la fontaine de la place, ce qui n'a pas l'air de plaire à quelques indigènes. Mais contrairement aux fontaines de l'alpage, celle-ci n'est pas destinée à abreuver des vaches.

Belle course pour laquelle il m'a été demandé si « le berger était satisfait de ses six brebis ». Merci à toutes pour l'excellente ambiance.

François, avec Yvonne, Gisela, Geneviève, Karen, Edith et Agnès.