Morilles au Mollendruz ? que nenni.

Faut-il commencer ce récit par « Singing in the rain on Tuesday» ? A la sortie du bus, les parapluies s’ouvrent rapidement, il pleut, mais rien ne décourage les mardistes, d’autant plus qu’il est prévu des éclaircies plus tard dans la journée. Mais nous sommes à L’Isle, dont les habitants ont le surnom de « grenouilles ». C’était prémonitoire !

Des 13 inscrits, il ne reste que 9 rescapés… Il faut toutefois dire que celles qui ont renoncé avaient de justes motifs, à leur corps défendant il faut le dire. Ont-elles préféré voir Temppeliaukion ou la place Senaatintori à Helsinki ? A moins que ce ne soit espérer rencontrer le léger Lemminkäinen, héro du Kalevala.

Le groupe passe devant le château de l’Isle, construit par Charles de Chandieu en 1696 et atteint très rapidement les deux sources de la Venoge. Il est vrai « qu’elle est née au pied du Jura », comme le dit justement Gilles. Puis c’est la montée de 2h30 jusqu’au Col, en passant par des forêts clairsemées ou à proximité de beaux alpages, comme celui du Grand Chardève. Le col est désert et nos mardistes trouvent des bancs accueillants sous l’auvent d’une baraque à proximité de la route principale où de nombreux véhicules passent sans s’arrêter. Le ciel commence à se dégager et les premiers coins de ciel bleu apparaissent.

Après être passé devant le triste hôtel, fermé depuis des années, et la source à Zazie, le groupe entame la descente par un chemin, le long duquel, lors d’une course précédente, le chef de course y avait trouvé des morilles. Mais c’est zéro pour aujourd’hui, il a fait trop froid et trop sec jusqu’à maintenant. Les types de chemins sont variés, doux, caillouteux, voire bétonnés, les échappées sur le plateau sont superbes. A La Coudre, il faut se résoudre à marcher un peu sur la route, avant de prendre un chemin qui après avoir passé le long de champs de colza en fleurs, serpente dans une forêt dense, avant d’arriver pile-poil à l’entrée de L’Isle. Il ne reste plus qu’à se rendre à la Confiserie de Yves Hohl pour y déguster café, glaces et succulentes petites pièces. Toutes relèvent l’amabilité du personnel de cet établissement. Le bus pour Cossonay-Penthaz prolonge encore un peu ces belles vues printanières.

François