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Mont-Vully

SENTIER HISTORIQUE DU MONT-VULLY, 18 avril 2023

12 mardistes se retrouvent au bord du Canal de la Broye à Sugiez. A peine avoir franchi ce canal, qui contient la dernière portion de la Broye avant le lac de Neuchâtel, le groupe se lance à l'assaut du Vully par un long escalier. Le terme d'assaut n'est pas usurpé, puisque ce mont a servi depuis les Celtes de refuge, de forteresse ou de point d'appui militaire.

Au haut de cet escalier, on retrouve un chemin relativement plat qui surplombe les vignes de Sugiez et Praz, offrant un beau panorama sur le lac de Morat et sa ville.

Après avoir passé le Nant de Praz, on quitte le vignoble et on grimpe vers le sommet, traversant forêts et prés. Un petit détour nous amène à la Tour des Sarrasins, vestige d'un château du XIIe ou XIIIe siècle, sans grand intérêt.

Plus loin, par contre, la reconstitution d'une portion de mur d'enceinte, tel qu'on pouvait l'imaginer à l'époque des Helvètes mérite de s'y arrêter. Ceux-ci ont occupé ce site pendant de nombreuses années, avant de tout détruire lors de leur départ vers la Gaule.

On reprend la montée et peu après le sommet respectable de 651 m est déjà en vue ! Oui de la vue il y en a, malgré la brume qui nous cache de prestigieux sommets sur 160 degrés. Après une courte pause, nous nous dirigeonsvers la Pierre Agassiz ou Pierre du Palet Roulant,  un bloc erratique de gneiss, dont l'origine serait la Furka, amené jusque-là à l'époque glaciaire. Ce bloc a permis de confirmer la théorie de la glaciation totale du plateau suisse. Ce bloc a également une connotation « cosmotellurique », un haut lieu vibratoire, qui peut soulager maux de tête et vue défaillante.

Nous ne nous attardons pas et nous nous dirigeons vers une époque plus récente, soit le Réduit du Vully, un ensemble de fortifications et de tranchées partiellement comblées datant de la 1ère guerre mondiale. Les positions sont orientées vers la France, d'où une percée probable était attendue pour contourner les armées allemandes.

Comme sur tout le mont de nombreuses places de pique-nique ont été aménagées, nous avons l'embarras du choix et en choisissons une qui offre un beau dégagement sur le lac de Morat. A proximité se trouve l'emplacement d'un « Chutz », ou feu d'alarme de l'ancien Etat de Berne. Le panneau nous indique qu'en 1748, le réseau bernois comptait 148 feux, dont 67 sur sol vaudois. Il fallait 3 heures pour transmettre une alarme de Genève à Berne ! Sa dernière utilisation l'a été en 1798 lors de l'invasion des troupes françaises.

Après le pique-nique, nous amorçons la descente vers le lac. Encore un arrêt historique à la Lamberta, ou Roches-Grises, paroi de molasse dans laquelle 200 m de galeries, sur plusieurs étages, ont été creusées entre 1916 et 1917. Accessibles (avec lampes de poche), elles font aujourd'hui la joie des enfants pour des parties de cache-cache.

Plus bas nous retrouvons les vignes, puis le village de Praz, avec de belles maisons, dont celle où est né justement Louis Agassiz. A l'embarcadère, il suffit alors de longer le lac par un chemin bucolique, bordé d'un côté par de petites résidences secondaires et de l'autre par des roselières, coupées parfois par un ponton permettant l'accès au lac. On rêverait d'avoir un tel chemin au bord de notre lac.

Enfin c'est l'arrivée à Sugiez et avant de repartir, un petit détour s'impose à la boulangerie pour y gouter un gâteau… du Vully bien évidemment.

François