Der de der 2020 : le coronavirus frappe encore !
Que de soucis pour l'organisation de cette « der de der », avec ce ?!!?!? de virus et une grosse inconnue sur la « perméabilité » de la frontière CH-I ! Le site web du DFAE n'est pas très explicite. Le mercredi 3 juin le téléjournal du soir annonce que les citoyen-ne-s suisses peuvent passer sans encombre ladite frontière : gaz gaz ! Hélas la météo mitigée décourage 4 de mes participant-e-s potentiel-le-s, du coup c'est finalement à trois que nous partons samedi 6 juin.
Comme la route du col (annoncée ouverte) est encore barrée à la…frontière, nous parquons à côté de la douane suisse et commençons le portage avec un léger soleil, chic ! Sur le versant italien du col s'épanouit une magnifique floraison de pensées éperonnées et pulsatilles soufrées. Nous peautons vers 2400m, au pied de la montée du Fourchon, un peu plus haut que l'Alpe Baou : neige mince, molle mais suffisante. Une très légère pluie nous accompagne, vent du sud-ouest, et au sud-ouest c'est bien gris… Puis il neigeotte et la ouate coiffe le but à 2901m. Par chance, au sommet -plein de citoyen-ne-s italien-ne-s très conviviaux- une éclaircie nous réjouit et nous donne une bonne visibilité pour la descente, par ma favorite « combe du milieu » : neige extra en haut puis plus molle ensuite, mais toujours bien skiable.
Décision est prise de re-peauter vers 2400m pour monter à un sommet sans nom, 2823m, juste à l'ouest de la Fenêtre de Ferret, un talus que Wolf ne connait pas encore, ça alors. Une nouvelle petite averse nous poursuit. L'éclaircie revient pour la 2ème descente : re-chic ! Avec une neige un peu plus molle mais toujours correcte, nous optons pour la variante directe de la face sud, un petit reck sympa.
Vers 2400m re-portage afin de remonter au Bar du Lac (chouette resto côté italien du col) pour honorer la réservation de 13h, et se régaler de plats valdotains. Un jeune bouquetin broute en contrebas de la route, parmi les marmottes. Nous décidons de d'abord retourner aux véhicules afin de nous changer, et mal nous en prend : les trois douaniers maintenant présents au poste nous indiquent que nous sommes sur une « frontière verte », interdite au passage…ça fera 100 balles chacun-e !! Nom de sort, si le TJ de 19.30 n'est plus digne de confiance, où allons-nous ? Nous décidons de ne pas payer de suite et faire recours contre cette immonde amende. Les formalités prenant du temps (!), nous avons loisir de nous changer et encore pester contre l'AAAdministration (sic). Finalement c't'équipe décide que « c'est bon pour cette fois » et nous exonère…mais s'ils nous revoient passer, ça va taxer !
Bon, apéro dans le bus, dépité-e-s, deuil des gnocchis-gorgonzola, la semi-déprime post semi-confinement. Puis les trois sbires quittent le poste avec leur bus bleu/jaune… Ha ha, attendons encore un peu…et gaz gaz, repassons à pinces dans l'autre sens, à la conquête de la polenta concha !
Je vous assure que le délicieux repas valdotain (entrées, plats, sorbet, génépi, limoncello & Co) a été doublement bon cette année. Nous guettons sans cesse le poste de douane de notre table… Après l'addition, pas de bus bleu/jaune à l'horizon, nous rentrons au pays en catimini, l'estomac plein de « buoni piatti » ! Au final ce fut une très belle der de der comme d'hab', malgré tous ces rebondissements, MERCI Wolf et Roudoudou.
Conclusion : nous ne savons toujours pas où les bonnes infos pêcher, pour ne pas nous faire ponctionner…
_______________________la G.O. natalie
