Col de la Golette, Marécottes,
Nous sommes « des peaudephoqueurs que diantre ! » a répondu Fredo à l'annonce du changement annoncé par Johanna…Coronavirus oblige, les installations électriques des Marécottes sont en mode démontage, fin de saison dictée par le conseil fédéral. Wolf avait dit qu'il ne s'agissait pas de savoir « si » le virus allait arriver, mais « quand » il arriverait ! Voilà, il est chez nous, peut-être même déjà dans nos bronches et notre salive, alors que nous sommes prêts à en découdre avec les pentes enneigées et la météo radieuse.
Journée charnière pour la suisse. Alors que nos congénères se sont donné rendez-vous dans les magasins pour dévaliser les rayons des victuailles et de PQ (tiens pourquoi ce ne sont pas les mouchoirs et le savon qui sont en voie de pénurie !), notre joyeuse troupe de fidèles se réunit aux Marécottes. Un peu assombrie par cet intru qui se cache et qui fait déjà des ravages chez nos concitoyens (déjà quelques morts en Suisse), cet indésirable qui va faire des dégâts en vies humaines mais aussi en santé économique, notre joyeuse troupe a donc peu covoituré, tant pis pour l'écologie pour une fois.
Skis aux pieds, nous montons sur le parc rando-ski-trail du lieu jusqu'au haut des installations. Une pensée pour tous le personnel local qui est en train d'enlever piquets de pistes, matelas et autre matériel de sécurité pour cette fin de saison prématurée. Une compagnie momentanée de Mathias, inscrit, désinscrit et quand même présent, croisé par hasard, pas équipé de dva, nous le quittons sur le haut du domaine skiable.
Wolf, qui aime quand cela devient technique, reprend du nerf alors que la pente se relève, nous zig-zagons dans une coulée récente, avant de mettre nos skis sur le sac, la neige est molle, mouillée, permettant des « traces comme des baignoires pour les suivants ». Fredo sue devant pour monter droit en haut, visant une magnifique corniche que nous éviterons par la gauche pour déboucher sur le col de la Golette (2472m) après 1404 m de dénivelés. S'offre alors une magnifique vue sur les dents du midi et le lac de Salanfe enneigé. Comme il souffle un léger vent rafraîchissant nous nous lançons dans une descente un peu rock,n roll car la neige est très irrégulière.
Pic-nic sur le barrage, au soleil, chacun son verre !
Suite de la descente comme on l'aime : aussi rude que la montée ; la neige est lourde, le parcours sauvage, le soleil cogne, les petites remontées sont sportives ! Si vous êtes déjà passés par là en été, vous connaissez sûrement le sentier qui passe par quelques échelles...donc pas vraiment le meilleur choix avec des skis aux pieds! Les coulées sur la droite offrent une bonne possibilité de rejoindre le petit pont vers le camping. Ne reste plus qu'à patiner sur ce replat jusqu'à la route qui mène au hameau.
Comblés nous partageons une bonne boisson et une salade de dent de lion à Vent d'en haut qui assure son dernier jour, fermeture nationale oblige.
Merci Johanna pour l'organisation, Merci à Dominique, Serge, Wolf, Fredo et Arnaud pour leur joyeuse compagnie
Pour le récit de course, Nicole